Naissance de Vénus (fragment)

Invité sur Aranei-Orbis


Efflorescence

par Le Grimaud


Les quatre saisons d'Hélène (1)


Printemps



Adieu, hiver où tout était gris
Vive le printemps ! Vive la vie !


Le printemps est arrivé
Sans crier gare
Le crocus a tapissé la prairie
Sur ton corps s'est épanouie une robe fleurie


Adieu, hiver où tout était gris
Vive le printemps ! Vive la vie !


Ta robe couleur de papillons laisse voir
Tes jambes, hymne à l'amour
Bientôt en t'embrassant
Je pourrai poser les mains sur tes épaules nues


Adieu, hiver où tout était gris
Vive le printemps ! Vive la vie !






Été

 

Sais-tu que ?

Le soleil par transparence 
Joue
Aux ombres chinoises
Avec ton corsage

Sais-tu que ?

La brise légère
Agite
La fine toile
Et se croit sculpteur

Sais-tu que ?

Ton corps
Par instant suggéré
Est encore plus désirable ainsi
Que dénudé

Sais-tu que ?


Automne

 

L'automne est là,
Allons au bois
Pendant que l'hiver n'y est pas

Automne
Tout en senteur
De champignons, de feuilles mortes
Du cuir de ta veste
De la cire d'abeilles sur les bottes qu'on ressort

L'automne est là,
Allons au bois
Pendant que l'hiver n'y est pas

J'aime le vent qui défait ton écharpe
Pour ton geste
Quand tu l'enroules autour de ton cou
J'aime tes cheveux
Quand le vent y joue

L'automne est là,
Allons au bois
Pendant que l'hiver n'y est pas




Hiver

 

Sous le pont Mirabeau
Lentement à grand'peine
Monte l'haleine de la Seine

Elle fait, là-haut
Aux réverbères
Des halos
L'éclairage austère

Sous le pont Mirabeau
Lentement à grand'peine
Monte l'haleine de la Seine

Sur la fourrure argentée
Au rythme de tes pas
Vivent les reflets
De la lumière givrée

Sous le pont Mirabeau
Lentement à grand'peine
Monte l'haleine de la Seine

Dans le manchon fourré
J'ai rencontré tes mains
Douce chaleur
Féminité, bonheur

Sous le pont Mirabeau
Lentement à grand'peine
Monte l'haleine de la Seine




Ritournelle

 

Printemps, É
Automne, Hiver
Ritournelle éternelle

Pourquoi faut-il terminer
Par la saison la plus pénible
Comme s'il y avait une fin
Une fin malheureuse
Même chez Vivaldi

Printemps, É
Automne, Hiver
Ritournelle éternelle

La terre tout au long de l'année
Change ses habits
Hélène je n'arrive pas à être blasé
Le ballet de tes parures
Renouvelle inlassablement le plaisir de t'admirer

Printemps, É
Automne, Hiver
Ritournelle éternelle

Toujours et toujours
Jusques après la fin des temps
Être ton spectateur ébahi
Du manège des saisons
Toujours et toujours

Printemps, É
Automne, Hiver
Ritournelle éternelle

Toujours et toujours


Note
Josette Perlin a établi une correspondance entre Les quatre saisons d'Hélène et un poème du Coin du poète. qu'elle anime. Allez la découvrir !

 

Efflorescence


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Mise à jour 2002-04-06