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Invité sur Aranei-Orbis
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| Au son des premières mesures, j'ai fermé les yeux. Les notes d'encre noire ont quitté la partition. Devenues boucles blondes, dans la nuit des paupières closes, Elles réfléchissent l'éclat boréal d'une lune irréelle. Quel souffle anime cette chevelure ? À qui, ce parfum de femme Qui se mêle aux brouillards nordiques ? L'âme mélancolique, libérée du corps Danse avec les elfes et les trolls. Son allégresse nie l'espace et le temps. Mystère, Elle trouve dans cet univers infini L'âme soeur Si petite et jusqu'ici cachée. Tels les sons dans l'air, elles s'enlacent et vibrent D'un accord parfait Hors du temps, hors de l'espace, elles tissent Un amour sans borne. En bas, la terre gronde Des contingences animales et mécaniques. Mais les âmes montent, Montent, montent portées par la Musique. Jusqu'oú vont-elles aller ? Jusqu'oú pensent-elles aller ? Lorsque la mélodie s'arrête, Les corps reprennent difficilement leurs esprits. Et si un jour, il n'y avait pas de retour ? Pourquoi la mort est-elle sorcière édentée ? La mort a des boucles blondes, Son parfum imprègnent les âmes. Dans les brouillards du Nord, Elles dansent unies sur sa musique Elles dansent heureuses ad vitam æternam. |
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