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Depuis la Belle Hélène de Troies, combien de poètes
ont chanté les louanges de femmes portant ce prénom ?
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Le Coin du poète
animé par Josette Perlin nous offre Combien
j'ai douce souvenance, le seul poème de Chateaubriand qui
soit un peu connu aujourd'hui. Il y montre son attachement à sa
terre natale. Le poète en une sorte d'incantation écrit
:
« Oh ! qui me rendra mon Hélène,
Encore une fois, qui es-tu pour avoir ainsi tant meubler les pensers
et les rêves des poètes ? Comment faisaient-ils avant
la guerre de Troies ? Comment, peux-tu accepter d'être adulée
par tant d'homme qui font l'amour avec tant d'autres femmes. Qui es-tu
pour eux ? Un peu du paradis perdu ?
Ô, Hélène Ô Hélène, mythique je te peints dans mes poèmes, sais-tu qu'il existe une femme, une vraie ici sur terre ? Ô Hélène, excuse-moi si tu n'es que la copie, ô combien, embellie de cette autre. Ô Hélène, lorsque je décris ton regard d'azur, lorsque mon esprit divague, lorsque je voyage dans le reflet du ciel dans tes yeux humides , lorsque j'y scrute, dans les profondeurs de ton âme, l'éclair qui illuminera l'instant, je rêve d'un autre voyage avec cette autre. Ô Hélène, lorsque j'écris ton nom, dans ma tête, comme sous les voûtes des cathédrales, résonne le cantique, le nom de cette autre s'amplifie de mille échos. Ô Hélène, lorsque dans ma rêverie mon esprit à l'image des dieux est omniprésent et quand je traverse les chevelures des comètes aux cosmiques caresses, je meurs de sentir sur ma joue de vrais cheveux et bientôt sur mon épaule tout le poids de sa tête comme l'enfant s'abandonnant au creux du sein maternel. Ô Hélène, déesse de l'Olympe inaccessible, je t'en prie, ne te fâche pas, tu es incomparablement la plus belle ; insensible au temps ta peau est aussi lisse que le marbre antique et ton teint aussi frais que son grain est fin. Ô Hélène, permets à un pauvre mortel d'être amoureux d'un être de chair qui réchauffe le cur. Ô Hélène, pardonne-moi, exauce mes vux, continue à peupler mes rêves, je t'y ferai la plus belle et je 'íécrirai à la terre entière. Ô Hélène, sois tranquille, elle et moi, nous mourrons,
seule toi tu resteras et tu seras par delà notre mort toujours aussi
belle, dans les vers des poètes.
© Le Grimaud in Efflorescence.
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